© Encooore
Les Résurgentes
Guilhem Roubichou
2024
Texte de l’exposition Les Résurgentes,
Encooore, Biarritz
Du 18 octobre au 3 novembre 2024
︎︎︎ Encooore
︎︎︎ Guilhem Roubichou
Dans l’exposition Les Résurgentes, Guilhem Roubichou explore la manière dont des éléments de notre monde émergent, disparaissent, puis réapparaissent, questionnant notre relation au paysage, à l’artificialité et à la ruine. La pratique plastique de Guilhem Roubichou repose sur des allers-retours entre sa culture d’origine, une ruralité post industrielle et le champ de l’art.
Pour cette exposition, l’artiste investit l’espace d’Encooore et le transforme en un véritable laboratoire d’expérimentations. Les éléments en mouvement, les jeux de matières et de textures, et la déconstruction des formes invitent les visiteurs·ices à s’interroger sur ce qui constitue un paysage aujourd’hui. Le point de départ de sa réflexion s’inspire du concept de « ruine à l’envers », théorisé par l’artiste américain Robert Smithson dans les années 60 pour définir ce qui est déjà en déclin avant même d'avoir pleinement pris forme.
Cette notion de ruine inversée résonne particulièrement avec le contexte environnemental du littoral basque, où l’érosion des falaises et les incendies témoignent de notre impuissance face à des forces qui nous échappent. À travers ses œuvres, Guilhem Roubichou préfigure ainsi une forme de ruine par anticipation, où la disparition est déjà inscrite dans la matière. Pourtant, loin de se limiter à un constat de déclin, l’artiste réactive ces événements et les transfigure en potentialités. Le terme “résurgentes” incarne cette dynamique : ce qui resurgit, ce qui refait surface, que ce soit à travers des œuvres picturales réactivitées ou des objets éphémères comme un château de sable voué à disparaître ou un parfum évoquant l’odeur des pins brûlés qui persiste après l’incendie.
Les œuvres de Guilhem Roubichou sont marquées par un mouvement continu de va-et-vient, un flux constant entre passé, présent et futur. Cette diffraction du temps nous invite à envisager le présent non pas comme une réalité figée, mais comme un terrain de possibilités infinies. Entre la ruine et la résurgence, Guilhem Roubichou dessine les contours fragiles de notre monde, tout en invitant à repenser les cycles de création, destruction et renaissance.
Guilhem Roubichou
2024
Texte de l’exposition Les Résurgentes,
Encooore, Biarritz
Du 18 octobre au 3 novembre 2024
︎︎︎ Encooore
︎︎︎ Guilhem Roubichou
Dans l’exposition Les Résurgentes, Guilhem Roubichou explore la manière dont des éléments de notre monde émergent, disparaissent, puis réapparaissent, questionnant notre relation au paysage, à l’artificialité et à la ruine. La pratique plastique de Guilhem Roubichou repose sur des allers-retours entre sa culture d’origine, une ruralité post industrielle et le champ de l’art.
Pour cette exposition, l’artiste investit l’espace d’Encooore et le transforme en un véritable laboratoire d’expérimentations. Les éléments en mouvement, les jeux de matières et de textures, et la déconstruction des formes invitent les visiteurs·ices à s’interroger sur ce qui constitue un paysage aujourd’hui. Le point de départ de sa réflexion s’inspire du concept de « ruine à l’envers », théorisé par l’artiste américain Robert Smithson dans les années 60 pour définir ce qui est déjà en déclin avant même d'avoir pleinement pris forme.
Cette notion de ruine inversée résonne particulièrement avec le contexte environnemental du littoral basque, où l’érosion des falaises et les incendies témoignent de notre impuissance face à des forces qui nous échappent. À travers ses œuvres, Guilhem Roubichou préfigure ainsi une forme de ruine par anticipation, où la disparition est déjà inscrite dans la matière. Pourtant, loin de se limiter à un constat de déclin, l’artiste réactive ces événements et les transfigure en potentialités. Le terme “résurgentes” incarne cette dynamique : ce qui resurgit, ce qui refait surface, que ce soit à travers des œuvres picturales réactivitées ou des objets éphémères comme un château de sable voué à disparaître ou un parfum évoquant l’odeur des pins brûlés qui persiste après l’incendie.
Les œuvres de Guilhem Roubichou sont marquées par un mouvement continu de va-et-vient, un flux constant entre passé, présent et futur. Cette diffraction du temps nous invite à envisager le présent non pas comme une réalité figée, mais comme un terrain de possibilités infinies. Entre la ruine et la résurgence, Guilhem Roubichou dessine les contours fragiles de notre monde, tout en invitant à repenser les cycles de création, destruction et renaissance.
Lena Peyrard